Le plan d'intégration scolaire des handicapés vise aussi les collectivités locales, « qui devront être associées aux décisions »

Les ministres chargés de l'Education, Luc Ferry et Xavier Darcos, ainsi que la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, Marie-Thérèse Boisseau, ont annoncé mardi un plan en cinq ans pour améliorer l'intégration scolaire des jeunes handicapés. "Ce plan devrait permettre enfin d'appliquer la loi qui stipule que tous les jeunes malades ou handicapés qui sont scolarisables doivent l'être, que c'est un droit", ont-ils déclaré devant la presse. Ils ont annoncé trois types de mesures destinées à améliorer la situation et surtout à prendre en charge les quelque 13.000 ou 15.000 jeunes recensés qui ne sont accueillis dans aucune structure. 103.000 handicapés ou malades sont scolarisés par l'éducation nationale et 91.000 sont accueillis dans des établissements médicaux sociaux où 70% d'entre eux reçoivent une éducation. Il s'agit, avec ce plan, d'augmenter les capacités d'accueil et le nombre de personnels s'occupant de la scolarisation des handicapés, d'améliorer la formation des enseignants et de mieux prendre en compte les besoins des familles. Ces besoins ne sont pas exclusivement d’ordre pédagogique : ils appellent également des accompagnements thérapeutiques ou éducatifs, des aides techniques ou humaines et parfois l’accessibilité des locaux. C’est donc dans le cadre d’une action interministérielle et en lien étroit avec les collectivités locales, qui devront être associées aux décisions, que cette politique sera conduite. La première mesure du plan est destinée à l'amélioration de l'accueil et du suivi des élèves. Il s'agit de multiplier par six le nombre des assistants de vie scolaire (AVS) qui passeront, dès la rentrée prochaine, de 1.000 à 6.000. Ils assurent, essentiellement dans le primaire, l'accompagnement des enfants. Il s'agit également de créer, en cinq ans dans le second degré, mille nouvelles unités pédagogiques intégrées (UPI), alors qu'il n'en existe que 300 actuellement, ce qui permettrait d'accueillir quelque 10.000 adolescents supplémentaires, avec aide personnalisée à leurs études. La seconde mesure concerne les enseignants. Il a été décidé d'organiser, dès la rentrée 2003, des modules de formation les préparant à mieux savoir accueillir ces enfants en difficulté. Il est prévu, par ailleurs, de demander aux écoles d'architecture et d'ingénieurs de préparer leurs étudiants à savoir construire et équiper des établissements capables d'accueillir les handicapés. La dernière mesure s'adresse aux familles pour leur permettre d'éviter le "parcours du combattant" qu'elles subissent. Il est prévu de créer des "maisons départementales des handicaps" où elles pourront être conseillées et orientées selon leurs besoins. Ce plan est financé, a indiqué M. Ferry. "Nous allons pouvoir, grâce à des redéploiements de notre budget augmenter de 35% les sommes consacrées à l'intégration des handicapés", a-t-il dit. c=http://www.updatea

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